mardi 27 novembre 2012

Recherche petit boulot...

Après avoir trouvé notre petit nid douillet, l'étape suivante était de décrocher un petit boulot afin de financer le reste de notre séjour au Japon. Et là plusieurs possibilités s'offrent à nous.
On trouve un peu partout devant les combinis ou dans les gares, des journaux gratuits spécialisés dans les offres d'emplois. Il existe également des sites internet pour les étrangers au Japon, ainsi que les agences Hello Work (l'équivalent national du pôle emploi). La dernière solution, très populaire ici, c'est l'annonce affichée directement sur la vitrine des magasins ou des restaurants.



Nous avons donc essayé tous ces différents médias pour tenter de décrocher un emploi. Toutefois étant au Japon avec un visa vacances-travail, notre statut nous limite à travailler un maximum de 33 heures par semaine. 
Nous avons donc dans un premier temps épluché les journaux spécialisés pour se faire une petite idée du marché du travail à notre portée et des salaires moyens. En parallèle, les recherches sur les sites spécialisés pour étrangers se sont montrés inutiles car la majorité des offres publiées sont pour devenir professeurs d'anglais (à l'exception de quelques offres de professeurs de français, deux ou trois pas plus) dans des instituts spécialisés et le tout étant payé au lance pierre pour des conditions de travail souvent très critiquées. 

Suite à la déception devant la pauvreté des offres sur ces sites, j'ai pris mon courage à deux mains. Paré de mes plus beaux atouts, je suis parti faire du porte à porte. Ici, les petits boulots sont plus nombreux et plus accessibles que dans notre douce France. En effet, plus d'un magasin sur trois affiche 募集中 On recrute. J'ai donc tenté ma chance dans de nombreux restaurants qui longent la kamokawa et dans le centre ville. En tout cas ce jour là je suis rentré bredouille chez moi, souvent sous le pretexte que je ne suis pas une fille ; ou bien qu'ils ne recherchent plus pour le moment, mais que je peux revenir dans deux mois...

En même temps, j'ai recherché des offres d'emploi sur des sites spécialisés pour japonais. Sur certains, on peut choisir dans les critères de sélection accepte les étrangers. J'ai donc postulé à ces dernières et j'ai décroché mon premier entretien d'embauche quelques jours plus tard. Il s'agissait d'un magasin / café / restaurant sur le chemin qui mène au Kiyomizu-tera, un des temples les plus touristiques de la ville et qui voit donc défiler un grand nombre d'étrangers. J'ai alors passé un entretien entièrement en japonais. La langue diffère mais c'est comme chez nous, présentation de l'entreprise, salaire, temps de travail... Et exactement les mêmes questions  classiques : pourquoi avoir choisi de postuler chez nous?  Quelles sont vous qualités et vos  défauts... 
Bref, après  une demi-heure l'entrevue se termine. La jeune demoiselle semble plutôt ravie et me dit qu'elle doit , encore comme chez nous, en référer à son patron et que si c'est positif qu'ils me recontacteront sous moins de sept jours...Depuis je n'ai plus eu de nouvelle de leurs parts... '-_-

Quelques jours plus tard, alors que nous nous baladions dans 寺町 Teramachi, une artère commerçante, nous passons devons un restaurant français avec une petite annonce écrite sous le menu. Il est trois heures de l'après-midi, entre le service du midi et celui du soir, c'est donc parfait pour tenter sa chance. Je frappe à la porte, et rentre doucement à l'intérieur en faisant tinter le carillon. Et là, je découvre une personne, sûrement le patron, en train de dormir dans la salle... Je ressort alors le plus discrètement possible. Tant pis je reviendrai plus tard. C'est donc à 5 heures, une heure avant l'ouverture du resto, que j'y retourne. Cette fois-ci tout le monde est réveillé! Je me présente, et de sa cuisine le chef cuisto me demande si je parle japonais, mes disponibilités et si je suis Français? Puis il me dit qu'ils n'ont plus vraiment besoin de personnel en ce moment, mais me demande quand même mes coordonnées au cas où...  Je m'excuse alors de ne pas avoir de carte de visite, comme il se doit au Japon et lui écrit alors mon nom, téléphone & mail sur une feuille volante, en bon étranger que je suis. Je ressort encore une fois un peu déçu en me disant qu'il s'est simplement montré poli en me demandant mes informations.


Pourtant, le lendemain, mon téléphone sonne, je décroche : Bonjour, c'est le bistrot Bon Morceaux. Vous êtes venus hier pour le travail. Pouvez-vous repasser demain? Juste pour que l'on discute un peu ensemble. 
Je n'ai jamais passé un "entretien" aussi rapide. J'arrive, je m'assoie, on m'offre à boire, le patron revient avec un calendrier et me demande si je suis disponible tels et tels jours. Je lui réponds oui. Il semble alors content et me demande si j'ai des questions.
Bref, j'ai décroché mon premier アルバイト arubaito (petit boulot) au Japon ^^



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